CHIFFRES CLÉS / OBJECTIFS
LE DÉVELOPPEMENT DE L’ÉOLIEN EN MER
Un potentiel impressionnant
Avec 3 500 km de côtes, la France métropolitaine bénéficie de conditions géographiques très favorables au développement de l’éolien en mer. Le pays possède le 2ème gisement éolien en mer d’Europe derrière la Grande-Bretagne. Selon le Global Wind Energy Council (GWEC) le potentiel technique théorique estimé pour la France concernant l’éolien posé en mer est de 169 GW. Pour l’éolien flottant, le GWEC chiffre ce potentiel à 454 GW.
Pour développer ce potentiel, le pays possède des atouts :
- elle dispose d’infrastructures portuaires nombreuses et favorables ;
- elle présente un tissu industriel dans des secteurs clés tels que la métallurgie, l’aéronautique et les chantiers navals ;
- elle a déjà constitué un réseau dense de sous-traitants pour l’éolien terrestre et a initié ce recensement pour l’éolien en mer.
L’éolien posé en mer se développe
Trois parcs éoliens en mer, totalisant une puissance de 1 476 MW, sont actuellement opérationnels en France. Le parc de Saint-Nazaire, mis en service en 2022 avec une capacité de 480 MW, a initié l’éolien offshore français. Au printemps 2024, un nouveau cap a été franchi avec le raccordement des sites de Fécamp et de Saint-Brieuc, offrant respectivement des puissances de 497 MW et 496 MW. Des prochains parcs devraient être mis en service progressivement d’ici la fin de la décennie : les sites de Courseulles-sur-Mer (448 MW) et de l’île d’Yeu – Noirmoutier (496 MW) sont programmés pour 2025, tandis que ceux de Dieppe-Le-Tréport (496 MW) et de Dunkerque (600 MW) devraient entrer en production en 2026 et 2028. À partir de 2030, l’éolien en mer verra une augmentation d’échelle de ses projets avec les deux futurs sites « Centre – Manche 1 et 2 » (qui devraient développer 1 GW et 1,5 GW) et le projet « Sud Atlantique » au large d’Oléron (1 GW).
Cartographie des zones de développement de l’éolien en mer posé en France
Les perspectives de l’éolien flottant
Le segment de l’éolien flottant poursuit lui aussi son développement. La France possède depuis 2018 un site expérimental d’éolien flottant en service et raccordé au réseau : le projet Floatgen d’Ideol, qui comprend une éolienne de 2 MW installée sur le site de l’école Centrale de Nantes, en Pays de la Loire. Actuellement, trois autres sites pilotes sont en construction en Méditerranée. La filière de l’éolien flottant devrait ensuite mettre en service trois parcs commerciaux au début des années 2030 (voir tableau).
Cartographie des zones de développement de l’éolien flottant
Les perspectives de la filière
Le texte de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE), qui fixe les priorités d’actions des pouvoirs publics dans le domaine de la transition énergétique, a attribué début 2020 des objectifs pour la filière éolienne posé en mer qui sont d’atteindre 2,4 GW de puissance à fin 2023 et un parc compris entre 5,2 à 6,2 GW en 2028 (incluant les sites posés en mer et flottant).
Avec un parc raccordé de 980 MW à fin 2023 (source SDES), le secteur de l’éolien en mer a donc raté son premier objectif.
Éolien posé en mer : Les éoliennes sont implantées sur des fondations directement fixées au plateau continental sous-marin. Ces technologies conviennent pour des sites d’une profondeur maximum de 50 m.
Éolien en mer flottant : Les machines reposent sur des fondations flottantes qui sont ancrées au sous-sol marin par des câbles.