CHIFFRES CLÉS / Indicateurs économiques

Coûts de production de l’électricité éolienne terrestre

LCOE des filières renouvelables électriques en 2020 et comparaison avec une centrale gaz (CCGT)


Source : Couts des énergies renouvelables et de récupération en France, Ademe (2022)
 

Selon l’ADEME, le coût de production actualisé (LCOE) de l’électricité éolienne terrestre est estimé en 2020 à 53 € le MWh pour des éoliennes de nouvelles générations. A titre de comparaison, le coût moyen de production de la filière CCGT (Combined cycle gas turbine) est évalué aux alentours de 45 à 60 € le MWh. En ce qui concerne le nucléaire, la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) a évalué dans un rapport publié en 2023 le coût de production du parc actuellement en service. Le coût de production du nucléaire est ainsi évalué à 60,7 €/MWh pour la période 2026-2030, 59,1 €/MWh sur 2031-2035, et 57,3 €/MWh sur 2036-2040.

L’énergie éolienne est l’une des filières renouvelables de production d’électricité les plus compétitives. Le coût de production du kWh éolien en France est compétitif avec les sources classiques de production d’énergie telles que le nucléaire et le gaz. 

Une filière qui gagne en compétitivité au cours du temps

 

 

Source : Couts des énergies renouvelables et de récupération en France, Ademe (2022)
 
Au cours de la décennie 2010-2020, le LCOE du l’éolien terrestre a diminué de près de 40%, sous l’effet de la baisse régulière des CAPEX. L’augmentation de la durée de vie des éoliennes, l’augmentation du facteur de charge et les faibles taux d’intérêt en vigueur lors de la période ont également contribué à la diminution des coûts de production de la filière. 

De par sa nature capitalistique, les coûts afférents à l’éolien terrestre demeurent sensibles aux évolutions des taux d’intérêt. Ces derniers ont fortement augmenté en 2022-2023, ce qui pourrait impacter la compétitivité du secteur. 

Un soutien à la filière encore nécessaire

Afin d’atteindre les objectifs ambitieux fixés par l’Etat, le soutien public (via les tarifs d’achat ou le complément de rémunération) reste indispensable pour susciter l’investissement et pour valoriser les externalités positives de ces moyens de production par rapport aux moyens fossiles conventionnels (peu d’émission de CO2, baisse du déficit commercial, contribution à l’économie dans les territoires locaux, etc.).