ÉOLIEN EN MER
Récifs artificiels au secours des cabillauds
L'énergéticien danois
Ørsted et la branche danoise du Fonds mondial pour la nature (WWF Danemark) viennent d’
immerger douze structures de récifs artificiels, imprimées en 3D, près des turbines du parc éolien offshore d'Anholt dans le Kattegat (mer du nord). Le but est d’aider l’écosystème marin de la zone à mieux se réguler notamment afin de faire face à une surpêche qui a entraîné un appauvrissement des stocks de cabillaud au cours des 20 dernières années. La morue étant un prédateur important, elle se nourrit d'autres espèces et contribue grandement au maintien de l'équilibre de l'écosystème marin. Lorsque le nombre de morues diminue, l'abondance de leurs proies, comme le crabe vert, augmente. En conséquence, les herbiers marins déclinent car les crabes mangent à la fois leurs graines ainsi que de nombreux escargots qui empêchent la prolifération d’algues nocives aux herbiers. Ce phénomène crée donc un effet domino négatif entraînant l'épuisement en oxygène des fonds et une accélération de la diminution des espèces. L’idée de ces récifs artificiels est venue de l’observation des impacts positifs entraînés par les récifs qui avait été immergés il y a une dizaine d'années, lors de la construction du parc d'Anholt. L’objectif est de recréer des zones propices à la reproduction des cabillauds afin d’inverser la courbe d’évolution des stocks. Les récifs artificiels testés, qui serviront de refuges aux jeunes, sont constitués pour 70 % de sable et pour 30 % de ciment pouzzolanique issu notamment de cendres volcaniques. Ces matériaux sont donc naturels et ne seront pas nocifs pour le milieu environnant, même si certaines parties des récifs devaient s'éroder avec le temps.