OFFSHORE
La filière vent debout contre un amendement
Un
amendement déposé au Sénat le 9 mars par le gouvernement, dans le cadre de l’examen par le Sénat du projet de loi sur un État au service d’une société de confiance (Esoc), a fait bondir la filière éolienne.
Pour le SER, qui a réagi le jour même, ce texte permettrait
« de remettre en cause de manière rétroactive et par simple décret des projets d’énergies renouvelables pourtant légalement attribués dans le cadre d’appels d’offres. » Le syndicat y voit
« un signal désastreux, sans précédent, pour l’ensemble des filières renouvelables et une remise en cause de ses engagements en la matière. » Même son de cloche du côté de FEE,
« c’est un message négatif qui porte atteinte à la compétitivité́ de la filière et mine la confiance dans les appels d’offres dont le gouvernement a eu récemment l’occasion de se féliciter. Il fragilise les emplois et les engagements industriels pris. » Une méthode, insiste Olivier Perot, président de FEE,
« en contradiction avec la méthode mise en œuvre par le ministère de la Transition écologique et solidaire dans le cadre du Groupe de travail national éolien, qui avait pour but de donner de la visibilité́ à la filière. » Avec cet amendement, le gouvernement entend engager des négociations pour revoir le niveau de prix retenu dans le cadre d’une procédure d’appel d’offres. Le préalable sera alors d’obtenir l’accord du lauréat. À défaut,
« une des options pourrait être de mettre fin à ces projets et de relancer une nouvelle procédure dans les meilleurs délais afin de pleinement profiter des améliorations technologiques ». Dans le viseur, les lauréats des six projets de parc éolien en mer suite aux appels d’offres lancés en 2011 et 2013. La discussion en séance publique au Sénat débute ce 13 mars.