ÉOLIEN EN MER
L’Espagne adopte sa feuille de route pour l’éolien en mer
Sur proposition du ministère espagnol de la Transition écologique, le Conseil des ministres d'Espagne vient d’approuver la
feuille de route nationale pour le développement de l'éolien offshore et des énergies marines. La stratégie contient 20 lignes d'action avec pour objectif majeur d'atteindre entre 1 et 3 GW d’installations éoliennes offshore flottantes en 2030, soit jusqu'à 40 % de l'objectif de l'Union européenne pour cette filière à cette échéance, et jusqu'à 60 MW d'autres énergies marines (énergie des vagues ou des courants marins). Pour cela, une première enveloppe de 200 millions d'euros consacrée à la recherche et au développement va être débloquée ; à quoi devraient s’ajouter entre 500 millions et 1 milliard d'euros pour adapter les infrastructures portuaires. Si l’Espagne est très engagée dans le développement de l’éolien terrestre (avec le deuxième parc de puissance raccordé en Europe derrière l’Allemagne), le secteur de l’éolien en mer est encore émergent avec seulement 5 MW à fin 2020. La topographie des fonds marins espagnols n’est pas favorable à l’éolien offshore posé puisque très peu de côtes disposent d’un plateau continental. En revanche, l’éolien flottant ouvre davantage de possibilités et l’Espagne est le partenaire européen disposant du plus grand nombre d'installations de R&D pour l'éolien flottant ou d'autres énergies marines, comme la Canary Islands Ocean Platform (PLOCAN), la Vizcaya Marine Energy Platform (BiMEP) ou les marinas Experimental Energy Harvesting Zone de Punta Langosteira, le deuxième banc d'essai au monde pour l'énergie des vagues.