ÉOLIEN EN MER
La Suède annule 13 projets offshore
Publié le 14/11/2024. Rude coup pour l’éolien en mer suédois. Le gouvernement du pays vient en effet d’
annuler 13 projets éoliens offshore pour des raisons d’incompatibilité avec les nécessités d’une défense militaire de zones concernées. Cette annonce a également été accompagnée d’une mesure inédite jusqu’alors ; celle de fermer définitivement une zone entière de la mer Baltique à tous futurs projets offshore. Cette décision a fait réagir vivement l’association européenne WindEurope qui est montée au créneau à travers son président Giles Dickson : « La Suède est en queue de peloton en matière d’éolien offshore. Le gouvernement suédois n’a pas été très favorable à l’éolien offshore pendant de nombreuses années. Mais une interdiction pure et simple du développement de l’éolien offshore dans de grandes parties de la mer Baltique est inédite. Cela n’a aucun sens, surtout quand tous les autres pays autour de la mer Baltique veulent construire plus d’éoliennes offshore et progressent bien dans ce sens ». Aujourd’hui, la Suède ne dispose que de 0,2 GW de parcs éoliens offshore alors que son voisin danois développe déjà 2,6 GW de puissance. Selon l’Association suédoise de l’énergie éolienne, plus de 100 GW de projets éoliens offshore étaient à divers stades de développement en 2024 et elle insiste sur le fait qu’il est tout à fait possible de combiner un développement de projets en mer avec les contraintes militaires. Les acteurs suédois mettent notamment en avant le cas de la Pologne où le développement de l’éolien offshore est désormais considéré comme un moyen d’améliorer les capacités de surveillance militaire. Par ailleurs, WindEurope travaille avec l’Otan et l’Agence européenne de défense (AED) pour répondre à cette problématique qui est également sensible en France. Cette coopération comprend notamment le programme
« Symbiosis » qui vise à soutenir la coexistence de projets d’énergie renouvelable offshore avec des opérations de défense dans les espaces maritimes européens.