Adwen
Fin des éoliennes offshore françaises
Areva devrait décider mercredi de céder ses parts dans Adwen à Gamesa pour 60 millions d'euros, indique la presse quotidienne en ce début de semaine. Le groupe français renoncerait également à récupérer immédiatement 230 millions d'euros prêtés à Adwen, mais l'accord avec Gamesa permettrait à Areva de limiter le risque financier. Après la prise de contrôle du département énergie d'Alstom par GE, la cession d'Adwen marque la fin des aventures de grands groupes français dans l'offshore. Une question reste en suspens : les usines qu'Adwen doit construire au Havre verront-elles le jour ? Les repreneurs d'Adwen seraient décidés à respecter les engagements pris avec l'État lors des appels d'offres éolien en mer. Néanmoins, ses usines risquent de venir en surnombre sur un marché européen très concurrentiel. En effet, Gamesa et Siemens ont confirmé en juin leur fusion. Or, Siemens construit depuis début 2016 deux nouvelles usines : un site d'assemblage de nacelles à Cuxhaven (Allemagne) et une usine de pales à Hull (Grande-Bretagne). Elles seront opérationnelles mi-2017 pour produire la nouvelle turbine offshore de 7 MW. Le marché sera-t-il assez vaste pour remplir le carnet de commandes des usines du Havre ? La marque Adwen survivra-t-elle à la fusion Gamesa-Siemens ? L'État français serait en tout cas bien inspiré de lancer rapidement de nouveaux appels d'offres offshore pour donner davantage de visibilité au secteur.