Entreprise
Crainte des salariés de Vergnet après sa cession
Le fabricant français d'éoliennes Vergnet SA, en
redressement judiciaire depuis août dernier, va être cédé à un consortium de financiers, piloté par la société Arum International et composé notamment de Krief Group, qui a apporté un chèque de 1,5 million d'euros pour financer la suite de la période d'observation. Bpifrance, qui détient 42 % du capital de Vergnet, va céder ses titres, ainsi que ses créances sur le groupe, ce qui permettra au consortium, après diverses opérations financières, de devenir majoritaire. Une fois propriétaire, ce dernier présentera un plan de continuation pour apurer le passif de l'entreprise, qui s'élève à 36 M€. Basée à Ormes, près d'Orléans, Vergnet est particulièrement connue pour ses
éoliennes rabattables. Si dans le plan de redressement, le consortium Arum assure qu’il conservera les effectifs en l’état, les 140 salariés craignent que
« Krief Group obtienne une recotation du titre, puis lance un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui ferait mécaniquement remonter le cours de l’action », a expliqué à Reuters Jean-Marc Sassolas, le secrétaire du comité d’entreprise (CE), évoquant un
« dépeçage ». Global EcoPower (GEP), candidat malheureux a la reprise de la société estime, dans un
communiqué du 30 novembre, que
« le traitement de l’intégralité du passif de Vergnet SA […] semble impossible à réaliser du fait de l‘importance du passif et surtout des risques hors bilan qui existent nécessairement sur les différents chantiers de l’entreprise actuellement en cours au Tchad, Nigéria, en Éthiopie, etc. » La reprise de la totalité du personnel semble, de même,
« totalement irraisonnable », poursuit GEP, qui ne proposait la reprise que d’une partie des employés (78 personnes en tout, dont 48 sur Vergnet SA) et dont l’offre
« était unanimement soutenue par le personnel de Vergnet. »